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La marchandise

mars 23, 2022
Sommaire

Toute marchandise est le produit d’une dépense d’énergie humaine.

 

1. Il n’y a marchandise que quand il y a mise en vente.

 

Or, même dans les cas où ce qui est mis en vente provient d’un transfert, la mise en vente elle-même a nécessité une telle dépense. C’est pourquoi toute marchandise est le produit d’une dépense d’énergie humaine, ne serait-ce qu’à raison de la prestation que sa mise en vente nécessite.

 

2. On peut aussi bien dire : toute marchandise est le produit d’un travail humain.

 

Mais on doit alors préciser que, dans un tel énoncé, le mot « travail » est utilisé dans l’une de ses trois significations principales. « Travail » désigne, en effet :

 

ou bien une dépense d’énergie ;

 

ou bien le produit d’une telle dépense ;

 

ou bien un emploi.

 

3. C’est surtout entre le travail en tant que dépense de l’énergie de celui qui le fournit et le travail en tant que produit élaboré au moyen de cette dépense qu’il y a le plus grand risque de confusion.

 

La dépense d’énergie du travailleur : sa fatigue, son usure ;

 

le produit élaboré au moyen de cette dépense : l’ouvrage réalisé.

 

Dans ces conditions, de quoi un salaire est-il le prix ? De la fatigue et de l’usure, ou bien de l’ouvrage ? Qu’achète l’employeur à l’employé (et l’entreprise en nom personnel à son propriétaire en sa qualité de travailleur) ?

 

4. Les propositions suivantes répondent à ces questions.

 

En tout état de cause, le réel le plus élémentaire au sujet du salaire est économiquement fondamental. Les automatisations n’y changent rien. Toute marchandise restera le produit d’une dépense d’énergie humaine, même dans le cas des automates assemblés, programmés et réparés par d’autres automates. En tête d’une lignée de robots et de processus automatisés se trouvera, en effet, toujours au moins un produit résultant d’une dépense d’énergie humaine.

 

5. Tout produit du travail humain, tout ouvrage, n’est pas de ce seul fait une marchandise.

 

Les produits d’une dépense d’énergie humaine qui ne sont, à aucun moment de leur existence, de la marchandise, sont myriades et, j’y reviens plus loin, plusieurs sont des facteurs de production, aussi bien de marchandises vendues par des entreprises, que de services non commerciaux, les uns publics, les autres privés.

 

6. La marchandisation abusive a un antidote.

 

Pour qui veut bien s’en aviser, cela devient vite une évidence. L’antidote est l’attribution à l’ensemble des marchandises de ce qui le fait logiquement fini. Autrement dit, cet antidote est une définition de la marchandise recevable en logique des ensembles finis.

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