c Avec 14 % des accidents du travail concentrés sur seulement 8 % des salariés du régime général, le bâtiment affiche des statistiques préoccupantes. Cette surreprésentation s’explique par la multiplicité des risques inhérents aux chantiers : chutes de hauteur, manipulation d’outils dangereux, exposition à des substances nocives et circulation d’engins lourds. Face à ces risques, trois mesures préventives s’imposent pour préserver vos équipes et votre activité.
Souscrivez une assurance décennale
Elle est obligatoire selon l’article L. 241-1 du code des assurances. Cette couverture vous protège contre les défauts compromettant la solidité de l’ouvrage ou les malfaçons pendant dix ans après la réception des travaux. L’absence de cette protection vous expose à des sanctions financières pouvant atteindre 75 000 euros et six mois d’emprisonnement, sans compter les répercussions négatives sur votre réputation. À ce propos, vous pouvez trouver plus d’informations sur cette page spécialisée.
L’assurance décennale préserve aussi votre trésorerie contre les dégâts matériels indemnisables jusqu’à 763 000 euros et aux dommages corporels couverts jusqu’à 4 574 000 euros. Les nouvelles entreprises bénéficient d’avantages tarifaires intéressants, avec des réductions pouvant représenter 30 % sur les cotisations. Les tarifs dépendent cependant de plusieurs facteurs comme votre effectif, votre chiffre d’affaires annuel et vos qualifications professionnelles. Choisissez toutefois un assureur qui gère ses contrats en capitalisation plutôt qu’en répartition pour garantir une couverture maintenue même après résiliation de l’accord.
Mettez en place des mesures de sécurité sur le chantier
Vous devez compléter le Document unique d’évaluation des risques (DUER), obligatoire selon le Code du travail. Il recense les dangers et définit les actions requises. Cette analyse préalable détermine les équipements de protection individuelle nécessaires et les mesures collectives à déployer. Elle distingue de même les chantiers clos et indépendants, soumis à une coordination SPS, des chantiers non clos nécessitant l’élaboration d’un plan de prévention spécifique.
La formation de vos équipes est également un investissement rentable pour réduire les incidents. Les sessions d’apprentissage donnent aux nouveaux arrivants la possibilité de se familiariser avec les risques de chutes et d’accidents. Ils apprennent aussi la manipulation sécurisée des outils et machines. Ces formations doivent être renouvelées régulièrement pour maintenir le niveau de compétences sécuritaires de vos collaborateurs. L’inspection régulière des matériels aide en outre à détecter les dysfonctionnements pouvant occasionner des blessures, tandis qu’un rangement méthodique facilite l’accès aux différentes zones.
Rédigez des devis et des contrats précis pour éviter les litiges
Votre devis doit obligatoirement mentionner la date et vos coordonnées complètes ainsi que celles du client. Insérez ensuite la nature détaillée des travaux, les prix unitaires et totaux, et la durée de validité de l’offre. Ces mentions protègent les deux parties et formalisent l’accord commercial. Pour certaines activités du bâtiment, la remise d’un devis devient même une obligation légale préalable à toute intervention. Quand il est signé, il engage juridiquement votre entreprise et votre client.
La distinction entre acomptes et arrhes revêt par ailleurs une importance particulière. Les arrhes donnent à chaque partie la possibilité de se rétracter moyennant leur abandon ou leur remboursement au double, tandis que l’acompte interdit toute rétractation. Précisez cette nuance dans vos documents contractuels pour éviter les malentendus. La durée de validité, en général comprise entre un et trois mois, doit être clairement spécifiée pour sécuriser votre engagement tarifaire.